Mis en appétit par la session d’hier, nous nous réjouissons que la houle perdure ce matin! Petit tour des spots…ça marche à la maison…mais j’ai envie d’aller surfer ailleurs. Après moultes hésitations ( car c’était peut-être trop petit) nous nous jetons à l’eau à Sausset les Pins pour une session en amoureux. Trente minutes après deux potes nous ont rejoint…on a du les faire rêver..ahaha
Fallait pas être trop gourmand ou trop pressé…ce n’est peut être pas du corail mais la vague finit sur quelques centimètres d’eau
Lignes de houlette
1h30 de session backside dans un cadre de fou. Les vagues se faisaient attendre, mais le soleil était présent et on était entre potes.
Ca ferme très proche des rochers…
Les gars restent plus longtemps, j’en profite pour prendre des photos. J’adore aussi regarder les autres surfer. J’adore surtout voir les lignes de houle avancer parfaitement…j’apprécie d’autant plus ce spectacle car j’ai eu une super session!
A bientôt J’ESPÈRE, car je sais que toi, spot saussetois, tu es très capricieux! Tu te laisses désirer…mais qui désire a du plaisir…
Depuis qu’on a décidé de faire ce blog « surfeuse », les vagues se faisaient rares, on commençait à s’inquiéter…Mais aujourd’hui, nos inquiétudes se sont dissipées.
CONDITIONS
HOULE: 1 mètres 20 direction nord est
Période: 7 secondes ( une bonne période pour la med).
Léger vent de nord offshore
Session: 10h 11h30
8 à l’eau
SESSION
Je prends cagoule, gants et chaussons d’hiver, prête à affronter ma première vraie session d’hiver. Une session un peu engagée comme je l’attendais. J’avais raté toutes les sessions des trois dernières semaines car je bossais…là, j’étais motivée!
A quand une cagoule dans laquelle on ne ressemble pas à un phoque?
Dans l’eau je réalise que la cagoule et les gants sont de trop…et surtout que ça allait être difficile de surfer: toujours les 3 mêmes qui se partagent les vagues. Heureusement je les connais. Je me sens donc d’aller moi aussi à l’inside.
Premier refus de vague à l’inside..aïe aïe aïe!!! Ca sent pas bon pour la suite. il aurait fallut que je fasse un take off tube direct. Et puis, il me faut un peu de temps pour me réhabituer à la vision de murs creux et rapides! Ca fait deux mois que je surfe des vagounettes gentilles en longboard.
late take off
Après ce premier refus, Nico me rassure: « t’inquiète pas, c’est pas méchant ». Je fais un take off sur une vague moyenne pour me mettre en jambe et j’étais lancée! J’ai pris ensuite 4 ou 5 vagues assez creuses, plus ou moins longues. Et deux autres où j’avais décidé de me lancer dans les plus grosses quoiqu’il arrive ! CA PASSE!!! Malgré le fait qu’il y ait eu à chaque fois quelqu’un sur ces deux dernières vagues pour me dropper….
Je sors au bout d’une heure et demi, car je sentais que j’avais de plus en plus de mal à planter les canards…et les vagues grossissaient. J’ai eu le nez creux, 10 minutes après, je suis revenue sur la plage pour prendre des photos. Ils étaient une quinzaine, et les vagues ouvraient moins régulièrement. Ils ont eu droit quand même à de jolis tubes bien profonds.
Alors que je faisais de réglages sur mon appareil photo, NIco prend un tube bien profond… je n’ai eu que la fin: le classique du photographe…
Le voyage fait partie de la vie d’une surfeuse. Une grosse partie de notre budget est réservée à l’achat des billets d’avion…Sur place on a pas forcément besoin de se ruiner pour ramener des souvenirs. Il suffit d’ouvrir les yeux et de ramasser.
Voici une sélection de mes plus grands trésors ramenés chez nous, au bord de notre belle bleue.
Coquillage du Panama
180000 et quelques roupies indonésiennes Graines du Costa Rica
les cigarettes au clou de girofle : une fumée bien parfumée. La madeleine de Proust indonésienne Un bout de roche australienne aux différentes teintes d’ocre
terres d’ocre d’Australie Un bambou flotté ramassé sur une plage du panama et transformé en bougeoir, cendriers et vase Coquillage ramassé en snorkelling au fin fond de Sumatra
Nacres à foison ramassées sur une île perdue de la côte Ouest Panaméenne
Os d’oursin fossilisé ramassé sur une île perdue de Chiriqui, Panama
Papillons et cigale panaméens. Majestueux Nautile trouvé dans les eaux de Sumatra
coquillages gigognes du panama
Crâne de Macaque trouvé dans un centre de recherche abandonné dans la jungle du Gunung National Park, Sumatra nord
Aloe vera déterré à Fuerteventura, Canaries
Percébes fossilisée (pousse pied en français) trouvée en Galice: un mollusque délicieux et rare
Bain de soleil avec Oxmo sur la terrasse de Céline
Je voulais vous raconter cette rencontre, complètement folle et complètement banale à la fois.
Oxmo Puccino, ou Abdulaï a accepté mon invitation et est venu passer quelques heures dans notre calanque. Le mot »calanque » qu’il ne connaissait pas d’ailleurs. Il a découvert le mot et la chose en même temps.
Je ne parlerai pas de lui en tant qu’artiste, le rappeur de l’amour comme il se définit. Je ne ferai pas une critique de son oeuvre, car je n’en ai pas les compétences et ce n’est pas l’objet de ce blog. Oxmo est venu passer un petit moment de détente et de dépaysement avant de donner le dernier concert de sa tournée » La voie lactée »à Vitrolles le samedi 10 décembre 2016.
Pourquoi et comment cette rencontre a eu lieu?
J’ai rencontré Oxmo Puccino par l’intermédiaire d’une amie commune lors de son dernier passage à Marseille. Nous l’avons retrouvé après son concert en backstage et il est resté presque deux heures à discuter avec nous. Malgré ma réserve habituelle, avec Oxmo, je me suis sentie à l’aise. Sans doute car il s’intéresse réellement aux gens, car il est sympa, ultra cool et sensible. Ca pourrait être un bon pote.
Lorsque j’ai vu qu’il passait à Vitrolles, je lui ai envoyé un message sur Instagram qui le saluait et lui disait que j’aimerais bien le redécouvrir sur scène. Il m’a répondu que je serai donc son invitée.
La veille du concert, je lui envoie une photo du balcon de Céline ( alors que nous étions en train de travailler sur le logo du blog) et lui propose de venir profiter de notre belle côte bleue, si le cœur lui en disait.
Il s’est montré enthousiaste! Le lendemain, je suis allée le chercher à la salle de concert de Vitrolles vers 11heures dans ma saxo toute cabossée. C’était un moment très particulier de le voir faire rentrer ses 1M90 ( ou plus) dans ma minuscule et vieille voiture. J’ai assumé, car je voulais le recevoir en tant que pote et non en tant que star…Je l’avais connu et apprécié comme un ami et c’est ce gars là que j’avais invité…
Oxmo Puccino et l’eau
Arrivé dans notre calanque, il a gardé le silence pour écouter le silence. Il avait l’air subjugué par la beauté des lieux.
Oxmo n’aime pas l’eau, il en a peur. Il a déjà essayé le surf avec des potes à lui surfeurs ( Vincent Cassel sans doute). Mais lutter contre les vagues et essayer de tenir debout sur cette petite planche ,il n’est pas fan du tout! Mais il dit qu’il comprend ce que l’on ressent. Il l’exprime très bien dans une interview pour l’émission de France Ô « riding zone »: Il a essayé aussi la plongée sous-marine, mais se retrouver dans l’eau avec tout ce matos sur le dos, ça l’a fait paniquer » J’ai vu mes pieds qui semblaient tout petits par rapport à la profondeur de l’océan et j’ai eu l’impression que j’allais couler tout au fond. » Il est remonté tout de suite préférant observer la majesté des baleines en sécurité sur le bateau » Leur queue immense qui s’élève hors de l’eau et se rabat dans un grand fracas: pan pan pan… »
Avant le soleil des projecteurs: le soleil de décembre de la méditerranée
Oxmo et Céline se sont découvert une marotte commune: la cuisine sans gluten. Il était trop heureux de manger les pâtes au sarrazin et au poireau que Céline nous avait cuisinées. On a pris le café et fumé la clope sur la terrasse: la plus belle vue de la calanque. Il a hésité à enlever son pull, car il ne pouvait pas croire qu’il faisait si chaud. On savait qu’il allait être séduit comme tout le monde par la vue du bureau de Céline…Il a répété à plusieurs reprises » J’ai réussi ma vie » une de ses expressions qu’il utilise chaque fois qu’il reçoit une émotion positive.
Vers 15h nous avons repris la saxo, on s’est arrêté au magasin de pêche de Sausset les pins. C’est sa nouvelle passion. Je l’ai ensuite ramené à Vitrolles pour faire les balances du concert de ce soir.
Les mots d’oxmo: les mots qui font du bien
J’ai passé deux trajets et une balade sur la falaise jusqu’à la plage de Sainte croix seule avec lui et nous avons parlé voyage, écriture. Il m’a surtout motivée à vivre de ce que j’aimais et dit que la vie était trop courte pour rester coincé dans une situation négative ( et oui, je suis prof dans les quartiers de Marseille et j’en bave parfois..). Il m’a encouragée à continuer le projet du blog et surtout à croire en moi.
Oxmo et Anne en haut de notre falaise oxmo puccino prend des photos de la plage de sainte croix
Invitation au concert
Le soir même, nous sommes allés le voir chanter avec nos deux amoureux. Les gars sont restés dans les gradins et j’ai proposé à Céline d’aller dans la fosse…je voulais être sûre que c’était bien lui qui était accroupi dans ma saxo quelques heures auparavant.
Oui, c’était bien lui, physiquement, mais surtout car j’ai retrouvé dans ses chansons et ses intermèdes les conversations que nous avions eues dans l’après midi mais dites avec la poésie et la musique de l’artiste: c’était puissant.
Après le bain de soleil , Oxmo sous le soleil des projecteurs
Nous étions un peu abasourdies: Qu’est il venu faire chez nous? Comment séparer le personnage privé du rappeur reconnu? Les stars souffrent-elles souvent de ce décalage?
En tout cas, star ou pas star, il a été séduit et touché par la sérénité de notre bout de mer. L’eau était limpide malgré une légère couverture nuageuse. Cela donnait une atmosphère romantique au décor ( pas romantique au sens amoureux, mais au sens littéraire). Il n’y a avait pas une once de vent.
Merci Oxmo, tu nous as dit que tu avais voyagé au bord de notre calanque et tu nous as fait voyager avec tes mots. Un voyage introspectif au fond de nous mêmes. Tes paroles ont atteint leur but ainsi que les six flèches des six cordes de ton guitariste.
Souvenir émotionnel du concert
Oxmo Puccino introduit ses chansons par des petites histoires, des petits bouts de poésie. Il raconte: » Un homme gris et sombre rencontra un jour une petite fleur. A son contact, il sentit venir en lui une sorte de lueur mais la petite fleur partit le laissant retourner dans sa grisaille. Un jour, la petite fleur réapparut et au moment de son départ il l’attrapa par le pétale et la retint, et cette sensation de bien être revint. Il chanta ensuite la chanson de son précédent album: « L’arme de paix » Je te connaissais pas
Magnifique déclaration d’amour..mais n’est ce pas ce que l’on a ressenti la première fois qu’on a ridé une vague? La première fois que l’on a vu le spectacle magnifique d’une houle longue et lisse? Je te connaissais pas…et maintenant je sais pourquoi je vibre.
Soyez audacieux, osez vivre et écoutez: Une chance.
PS:
Ce n’est pas vraiment un PS car c’est aussi important pour nous de parler de la première partie: Le One Man Show » Ingérable » de Yassine Bellatar. Mon coup de cœur humour, mon coup de cœur tolérance.
Rire de ce qui dérange, de ce qui fait peur! Les messages passent tellement mieux grâce à l’humour
C’est la solution en cette période noire et anxiogène: Rions!!! Réfléchissons!!! Et soyons heureux!!!
Yassine s’est montré très cool aussi à la sortie du spectacle. Il nous a autographié notre billet pour le blog » Pour les surfeuses de la côte bleue, continuez mais ne vous faîtes pas mal »…ahah
On croisait les doigts pour une petite session à domicile. On a raté en effet les belles sessions de la semaine car on travaillait…rrrhhh. J’étais au boulot et j’entendais les ding ding des notifications messengers des gars qui partageaient leurs photos et le report des différents spots.
On a essayé de se rattraper ce matin. Malheureusement il aurait fallut être plus matinales… Une demi heure après notre arrivée dans l’eau, il ne restait plus grand chose. Les séries s’espaçaient mais on a pris 4 ou 5 vagues toutes douces et plutôt longues. Cela fait du bien! Il faisait beau et les couleurs de l’eau étaient au top.
à quand une vraie bonne session à domicile un peu engagée ?
Mon compagnon nous prend en photo du haut de la falaise avec mon nouveau joujou: un reflex!!! Pour une fois que c’est lui qui reste sur la plage à me photographier ! Merci!
A la prochaine!
Cèline en backsideanne en front side sur une longue vague tranquille
Ma soeur Anne, ne vois tu rien venir?
Je vois un trip de ouf qui nous attend
J’ai réalisé ce trip en australie de l’ouest il y a quelques années, sans savoir que j’allais faire un blog pour les surfeuses. J’avais un niveau de surf intermédiaire. J’espère que ce récit de voyage vous inspirera et vous donnera envie d’aller toucher des Kangourous…et surtout de vous jeter dans le creux!
Nous partons pour 7 semaines en australie de l’ouest, l’état le plus sauvage et le plus riche de l’Australie où les spots de surf sont isolés, parfaits et somptueux…un peu « sharky » : le requin est la seule ombre à la carte postale paradisiaque de ce pays « zoo ».
NOTRE ITINERAIRE
Arrivée à PERTH
Perth: une capitale tranquille en bord d’océan
Nous restons quelques jours à Perth ( Scabourough beach) chez le meilleur ami de Nico. Il vit en Australie depuis presque 10 ans, s’octroyant son droit de résidence entre les différents visas : étudiant, Working holidays visa, visa travail et les nombreux allers-retours dans les pays avoisinants pour obtenir à chaque fois les 3 mois de visa touriste autorisés. Après 7 ans à Sydney, il choisit de tenter sa chance à Perth ( capitale de l’australie de l’ouest) où grâce à ses compétences qu’il a acquises en France lors de ces études dans le polymère il a réussi à force de motivation surhumaine à se faire sponsoriser par une entreprise dans laquelle il a obtenu un bon poste. Cela lui a permis de trouver un job pour sa nana, française aussi, dans la même boîte.
Le premier soir, ils nous ont amené dans un bar fréquenté par les Kangourous : notre première rencontre avec ce marsupiaux fût un combat interminable juste sous nos nez
Je mise sur celui de gauche
Rodness island
Nous en profitons pour aller tenter notre premier surf sur l’île de Rodness à quelques miles au large de Perth…: 11km de vélo sur cette île sauvage avec la planche sur l’épaule : plutôt épuisant et un peu décevant face à nos attentes des vagues australiennes.
à vélo sur Rottness Island à la recherche du spot J’ai peur des requins…
Lancelin
Le lendemain, nous partons avec nos amis tenter notre chance à Lancelin, à 1h30 au nord de Perth. Le surf fût encore plus décevant mais la plage nous a ébahi grâce à son originale beauté blanche.
Lancelin: Un sable fin incroyablement blanc
Après Perth, son centre ville , ses plages, ses bars concert et son surf moyen nous prenons un avion pour Exmouth.
En Australie, on prend l’avion comme on prend le bus.
Exmouth
C’est là bas que nous avons réservé un van Wicked à l’effigie de Jimi Hendrix : c’est pas la classe ??? Nous devons le ramener dans 40 jours à Perth.
Le van Wicked le plus class d’Oz
Nous sommes restés aux alentours de Exmouth, une ville au nord de l’australie de l’ouest une dizaine de jours dans le Cape Range National Park : un paradis pour le surf, le snorkelling et les Kangourous !!!
un camping du cape range national park termitière qui grouille de vie et kangourou mort jeune kangourou endormi: adorable
On est prof, donc nous ne pouvons voyager que pendant les vacances scolaires : l’avantage de voyager hors saison en Australie (ou ailleurs) c’est que l’on est souvent tous seuls ! Même si l’eau n’est pas aussi claire qu’en été, on peut en profiter avec cette impression de totale liberté ( parfois c’est un peu flippant quand t’es seul au large en snorkelling et qu’il y a du courant et des requins)et l’illusion de vivre quelque chose d’extraordinaire !
rencontre avec un requin pointe blanche au large de turquoise bay
Des pélicans aux pieds bleus Mon premier ( et dernier) mini tube une droite longue et facile à surfer
Nous reprenons la route pour 10 heures de voyage à travers l’Australie de l’ouest :
ON THE ROAD
les heures passent et on voudrait que le chemin ne s’arrête jamais.
Ma soeur Anne, ne vois tu rien venir? Je vois un trip de ouf qui nous attend on the road again intérieur des terres australienne
Quasi seuls pour les 10 heures à venir
Sur cette longue route d’Australie de l’ouest, nous avions un passe temps. On comptais le nombre de kangourous que nous voyons au bord de la route. Puis celui des kangourous morts écrasés par les Roads trains : ces fameux énormes camions qui ont jusqu’à 4 immenses remorques qui remplacent les trains commerciaux de chez nous. Ils défoncent tous les buffles et kangourous qui traversent leur passage. Nous sommes arrivés à la moyenne de 1 kangourou ( mort ou vivant) chaque 5OO mètres !!
Road train
Attention, il n’y a qu’une station service chaque 400 km : c’est donc le passage obligé de chaque voyageur où nous croisons des bandes de bikers en Harley Davidson, des fermiers des environs et les chauffeurs de ces fameux mastodontes
Arrivé à notre deuxième paradis :
Karijini National Park.
Ici on est dans les terres, pas de surf prévu mais 5 jours de randonnées mi aquatique mi escaladées dans des décors à couper le souffle. Nous sommes perdus au centre de la terre avec sa roche aux différents ocres, ses eaux bleues émeraude et ce vert, couleur bush, que je n’ai connu que la bas.
Une faille au centre de la terre…et au milieu coule une rivière Une peu de canyoning sans corde
On part, excités, sans guide, sans corde, on suit notre instinct ( on a quand même une carte je vous rassure). Il y a tout ce que j’aime : des canyons étroits, de l’eau claire et fraîche, on crapahute en se hissant, glissant, escaladant…l’aventure !!!
Nous reprenons la route pour notre 3ème paradis :
Carnavon
Il a fallu faire des courses pour les 15 jours à venir car nous partons pour un spot isolé à 3 heures de voiture sur une gravel road. Nous savons que si nous avons un problème avec le van, ça sera pour notre pomme : il n’est assuré que sur les routes goudronnées…
Nous prenons à bloc d’eau, de pâtes chinoises, de fromage, de choux blanc qui nous servira de légume, d’œuf, de bacon, de pain de mie et de gaz. Dans les supermarchés nous croisons les premiers aborigènes. C’est étrange, ils ont un faciès si différent ! On les croirait sortis de l’imagination d’un dessinateur qui aurait exagéré leurs traits. Mais ils sont beaux, uniques, mystérieux.
Nous arrivons donc à ce spot de classe mondiale, excités de vivre 15 jours perdus dans le bush dans une sorte de camping sans eau ni électricité.
Welcome to paradise
Mes vagues:
Même si la plupart des rouleaux étaient atrocement et magnifiquement tubulaires, on pouvait attendre un peu plus loin sur l’épaule les vagues les plus petites ou celles qui ont enfermé le surfeur de l’inside. La vue de ces vagues de magazine dans l’eau est un spectacle à couper le souffle: pas besoin d’en prendre beaucoup puisque l’adrénaline de voir le tube sous nos yeux est émotionnellement très intense.
La zone de camping appartient à une famille d’australiens. Ils vivent isolés de « babylon » et leurs enfants ( dont 4 jeunes filles blondes surfeuses) suivent leur scolarité par radio: ils appellent ça » school by the air ».
Le camping n’offraient aucune commodité ( à part les toilettes sèches) et nous coûtaient 8 dollars par nuit. C’était hyper sauvage et magique.
Un matin, nous nous réveillons face à face avec ce gentil Red Kangaroo: No way!!!
Réveil en compagnie d’un red Kangourou peu farouche
Nico me dit : « Ne t’inquiète pas, y’a pas de requin ici, enfin, pas d’attaque mortelle, enfin.., à 50km plus haut, sur l’autre spot, oui, mais ici…y’a trop de poissons, z’ont pas besoin de s’attaquer à l’homme. »
Les journées étaient rythmées par le passage régulier non loin du line up, de baleines et de dauphins…mais non !!! Y’a pas de requin…
Un après-midi, des touristes australiens ont eu la merveilleuse idée de jeter à l’eau les viscères de leurs poissons justes pêchés. Il n’a pas fallu une minute pour qu’à 1 mètre de nos pieds dans 50cm d’eau quatre requins agressifs se disputaient la pitance. Apparemment des requins citron et ou tigre… Un fou nous a même prêté des masques pour aller les voir de plus près, et nous, encore plus fous que lui ,nous y sommes allés…La jeunesse et l’adrénaline m’ont fait faire n’importe quoi… nous n’avons rien vu…je me souviens juste d’un aileron juste derrière Nicolas. Nous avions pied, nous nous croyions à l’abri.
Avant cette rencontre effroyable, nous avions fait quelques sessions snorkeling sur cette plage
Quinze jours sont passés. Les journées étaient chaudes et les soirées plus fraîches. Le soleil se couchant à 18h30.
Nico s’est GAVE de tubes profonds, immenses, enchaînés avec un ride infini…tandis que moi, je prenais mes 3 ou 4 gauches beaucoup plus loin sur l’épaule mais qui m’ont donné assez de sensations pour en être repue.
Direction un peu plus dans le sud : un autre spot vers Geralton
Géralton
Une gauche bien, bien méchante.La vague la plus »nasty » de l’australie de l’ouest. Un local nous a raconté que la vague est si difficile à surfer que certains surfeurs y reviennent quelques années plus tard pour s’y confronter à nouveau et voir s’ils arrivent enfin à la dompter…La vague gonfle après le take off, la faisant passer de 2m à 2m50. Elle déroule au bord des rochers.
jake’s point
Nico s’y aventure dès notre arrivée. En plus de rider des vagues incroyables et infinies, une colonie de dauphins vient lui rendre visite. Je bave de jalousie. Je me promets que dès le lendemain j’irai moi aussi au line up et que pour mon anniversaire, je réaliserai un de mes rêve: surfer avec les dauphins.
J’ai donc fêté mes 32 ans à l’eau, Nico voulant immortaliser ce moment m’a envoyée toute seule au pic…je me souviendrais toujours de cet anniversaire, j’ai cru mourir. J’ai tout de même pris la plus creuse et la plus grosse gauche de ma vie.
quelques photos souvenirs
Ca paraît pas comme ça mais la vague est effrayante
Nous sommes allés ensuite découvrir le Kalbarri National Park
Direction maintenant un lieu touristique mais magique :
Monkey Mia
En australie de l’ouest , Monkey Mia, un dauphin peu farouche avait pris l’habitude de s’approcher de la côte au milieu du 20ème siècle. Les gens du coin ont pris l’habitude de nourrir cet animal « domestique » qui revenait régulièrement pour l’heure du repas. Sa notoriété a attiré de nombreux curieux et toute une colonie d’autres dauphins qui sont venus profiter de ce repas facile. Depuis, un centre de recherche autour des dauphins s’y est implanté et ont perpétué cette tradition. Ils vivent grâce aux touristes venus en nombre pour avoir la chance de donner à manger à ces dauphins sauvages. J’ai eu beau lever le doigt, montré mon extrême motivation. C’est Nicolas qui a été choisi…dégoûtée…
L’aventure continue
Un peu plus loin s’étend le Francois Perron national park : nous n’y sommes restés qu’une journée mais cela mériterait plus d’attention.
Nous sommes ensuite allé faire du snorkeling à Coral Bay. Un lieu qui peut rivaliser selon eux, la grande barrière de corail…C’était très sympa mais cher. 250 euros si on voulait nager avec les requins baleine…trop cher pour nous. On s’est payé un boat tour snorkelling quand même pour 65 euros la demi journée.
Nous continuons notre route en direction de Perth, où nous arrivons à notre avant dernière destination :
Le desert de pinnacle.
Plusieurs théories se disputent l’explication de ce désert incroyable. Une d’entres elles, si je me souviens bien, serait la fossilisation des troncs d’arbres qui après un phénomène climatique auraient étés étêtés et n’auraient laissé que leurs troncs fossilisés s’érigeant comme de grand phallus.
quel beau et grand phallus
Ma déformation professionnelle : il faut que je fasse un peu d’acrosport dans ce décor de cinéma, et Nico accepte de jouer le jeu.
Nous croisons quelques animaux endémiques sur la route.
un bobtail
Retour à Perth
Nous profitons de nos amis quelques jours, et pendant leur weekend, ils nous accompagnent pour notre dernière destination : la mythique Margaret River
Margaret River.
looking for surfing
Les gars nous ont fait faire les 80 km de cette côte bourrée de spots de surf, mais aucun n’étaient assez bien pour eux…oh les nuls ! moi je me suis régalée !
Les amis étant rentrés sur Perth, nous continuons encore quelques jours.
Les conditions de surf n’étant pas géniales, nous avons fait un peu de tourisme. Puis nous nous sommes décidés quand même d’aller à l’eau pour notre dernier jour. Ce matin là, les vagues étaient un peu meilleures que les autres jours, mais il y avait quelque chose d’hostile dans cette région, c’était trop sauvage…nous prenons tout de même la route du spot.
Arrivés sur le parking, nous voyons tout de suite, une planche, croquée. Et l’alarme des pompiers suivis par un hélico puis toute une file de gens arrivant en courant…puis les journalistes.
Nicolas Edwards, un surfeur de 31 ans, est décédé ce jour là. Nous étions un peu sonnés et somme rentrés le jour même sur Perth.
Les derniers jours à Perth.
Nous avons nettoyé et rendu notre van bien aimé et avons profité de la ville en transport en commun ou avec la voiture des amis. Nous sommes allés à cette merveilleuse réserve naturelle: caversham wildlife où nous avons pu caresser les kangourous qui ont un pelage extrêmement doux.
Voilà notre voyage fini, c’était il y a 6 ans, nous espérons que cela n’a pas trop changé et surtout y revenir très vite. Cela a été notre plus beau voyage. Deux choses nous disent que cela restera exceptionnel :
Les finances (il faut compter 5000 euros par personne)
L’impression d’avoir échappé aux requins de justesse