Je m’appelle Anne, j’ai 38 ans et je surfe régulièrement depuis 12 ans en méditerrannée et autour du monde.
Quand on me demande depuis combien de temps je surfe, j’ai du mal à donner une réponse claire et exacte. Le surf est différent des autres sports, on ne prend pas un abonnement pour un entraînement deux fois par semaine.
La première fois c’était à mes 19 ans : une heure à ramer sans savoir quoi faire de la planche que j’avais loué. La 2ème fois c’était à mes 23 ans avec des potes qui s’éclataient dans les vagues plutôt que de me donner un véritable cours. Le seul conseil qu’ils criaient était : RAME, RAME !!! Et puis à 24 ans je suis partie en Indonésie avec une copine à l’aventure et c’est là bas que j’ai eu la chance de prendre ma première vague. Elle était longue, facile et inattendue sur une planche prêtée par le local Tupan. C’était à Java, Batukaras.
A 26 ans je me suis installée sur la côte bleue et j’ai réellement commencé le surf.
Pour bien débuter, il vaut mieux donc prendre quelques cours et y aller régulièrement.
Je suis en couple depuis 10 ans avec un surfeur et nous voyageons 2 à 3 fois par an à la recherche de dépaysement et de vagues isolées.
Je suis née à Arcachon et je crois que c’est pour cela que le surf m’attire. J’en suis partie trop tôt. Chaque fois que je suis à l’océan, il me semble me dire : bienvenue à la maison.
C’est sa puissance, sa grandeur, cette sensation de liberté et d’infini qui m’a poussé à surfer. Ainsi, bien sûr, que le cliché de son lifestyle : plages paradisiaques, beaux mecs, la vie cool en communauté au bord de l’eau : C’est cette vie que je voulais! La vie qui me fait me sentir vivante, celle qui procure adrénaline et rassasie mon énergie sportive et ma quête de « la vie intense ».
Aujourd’hui, à 38 ans, le surf fait partie de moi, de mon quotidien, toujours avec autant de passion mais avec une énergie différente. La quarantaine approchant, on se dit c’est un peu fini, qu’on décline. Mais ce n’est pas vrai, on progresse encore On est bien meilleurs et plus expérimentés qu’avant! On a moins la fougue des débuts et de la jeunesse, c’est vrai. C’est pourquoi je sélectionne un peu plus mes sessions. J’ai trop souvent suivi les copains dans des shore break méchants, ramer contre des courants impossibles, suivi mon compagnon dans des Worlds class absolument pas à mon niveau ! Maintenant j’aspire à des sessions plus sereines.
Etre une fille ne m’a pas vraiment gêné, j’ai toujours fait des sports de garçons ( 14 ans de judo et 5 ans de parachutisme). J’ai longtemps voulu être aussi forte qu’eux. Ma musculature, m’a bien aidée. Mais il est vrai que nous résistons plus difficilement à l’effort et sommes en général moins efficaces à la rame. Nous avons aussi les émotions plus à fleur de peau…et la bagarre au pic contre les éléments et les autres surfeurs peuvent parfois être difficiles à gérer. C’est pourquoi j’adore surfer à domicile, sur mon homespot, là où je connais tout le monde et je connais la vague.
Cette sensation au take off est exceptionnelle et addictive. Le surf est une quête, on est toujours en mouvement, on est vivant !
Voilà, voilà. Je vous propose donc de me suivre et de vous faire profiter de mon expérience de surfeuse méditerranéenne et surfeuse du monde. Partagez avec moi mes coups de cœurs, mon quotidien, mon attrait pour le Surf Art ( mode, déco, peinture, films…), rigolons ensemble sur les petites tares du surfeur et profitez de nos réflexions sur leur lifestyle.
Je suis devenue maman depuis 2 ans d’un petit garçon. Je parle aussi ce que la maternité à changé en moi: pas grand chose finalement, juste un peu plus de fatigue et une organisation différente de nos trips surf. Mais je continue à me jeter à l’eau dès que possible