BONJOUR à tous!

Pour clôturer la promotion de ma BD: Surfeurs ETC je vous propose de lire deux interviews auxquelles j’ai eu la chance de participer ces derniers jours. Je me suis bien amusée à répondre à ces questions. Ça change des interviews que l’on se fait toute seule dans la voiture ou sur les toilettes.

INTERVIEW d’Anne Quérol ( surfeuse.fr) du journal culturel web: Divertir

Anne Quérol est passionnée de surf. Dans son livre Surfeurs ETC (En toutes conditions) la « surfeuse méditerranéenne », partage ses trips surf, ses coups de coeur et ses réflexions sur le monde du surf.

D’où vient votre passion pour le surf et qu’appréciez-vous dans ce sport ?
Depuis petite j’ai voulu vivre une vie intense, faite d’aventures, de voyages, de fêtes les pieds dans le sable. J’ai toujours aimé passer des heures dans l’eau. L’eau nous permet de vivre en apesanteur et de partir dans un autre monde moins bruyant et qui laisse libre cours à son imagination. Et quand j’ai vu le film Point break comme toute bonne méditerranéenne à la « Brice de Nice », j’ai eu une révélation.
Surfer c’est comme partir à l’aventure. On ne sait jamais ce qui nous attend ! Et cette sensation incroyable de la glisse est impossible à définir : c’est comme si on te diffusait du plaisir dans les veines. Le comparatif à la drogue est volontaire. C’est addictif.
Où aimez-vous surfer et selon vous quel est le meilleur spot du monde ?
Il y a tellement d’endroits incroyables dans ce monde pour surfer que je ne peux pas choisir. J’ai adoré surfer dans les îles perdues de Sumatra dont je tairais le nom, car les vagues étaient magiques. C’était le trésor de la chasse aux trésors! Ce type de sessions est extraordinaire et rare. Au quotidien j’adore surfer à domicile des vagues plus accessibles, moins engageantes physiquement et mentalement.

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Avez-vous déjà réalisé des compétitions ?
Non. J’ai commencé le surf très tard (24 ans) et j’étais judoka de mes 8 ans à mes 22 ans. J’ai fait beaucoup de compétition à un bon niveau en judo. Cela m’a forgé mentalement pour affronter des vagues un peu trop grosses pour moi. La chute ne me fait pas peur et je suis stable sur mes appuis.
Pouvez-vous nous présenter votre ouvrage Surfeurs ETC (En toutes conditions) ?
C’est un condensé d’anecdotes surf sous forme d’illustrations d’1 à 2 pages. On suit le quotidien du surfeur à la quête de la vague et les galères que cela entraîne. Ce sont des situations drôles que tous les surfeurs et surfeuses ont déjà vécues ou dans lesquelles ils (elles) pourront se reconnaître. Je parle aussi beaucoup de la copine du surfeur (je suis surfeuse et mon compagnon est surfeur aussi) et des concessions qu’elle doit faire pour accepter la passion obsessionnelle de son compagnon.
Quel genre d’aventure avez-vous vécu dans votre expérience de surfeuse ?
Oh la la ! Tellement d’aventures ! Comme je dis, surfer c’est déjà une aventure et quand tu rajoutes le côté explorateur pour aller chercher LA vague isolée c’est démultiplié. Tu te retrouves en rade dans des villages perdus car le bateau que tu comptais prendre n’existe pas. Tu surfes parfois dans des conditions vraiment trop grosses pour ton niveau et tu flippes pour revenir au bord. Et parfois tu te retrouves à surfer à 2 au coucher de soleil sur une plage de cocotiers dans des vagues parfaites. Le surf, c’est des hauts et des bas ! Des peurs, des frustrations et des moments de joie intense et inégalable ! C’est la vie puissance 10.
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J’avais réussi à poser le cerveau au take off mais le Wipe Out a été mémorable!
Quelle est l’ambiance entre surfeurs et le milieu est-il machiste ?
L’ambiance est très particulière entre surfeurs. C’est comme si vous jetez un gâteau au milieu de personnes affamées et qu’il faut se battre pour en obtenir une part. C’est exagéré bien sûr mais parfois (en méditerranée surtout car nous avons des périodes de famine) ça peut devenir tendu. Et quand on est une femme, il faut apprendre à s’imposer et montrer un peu ses muscles (ou ses fesses) pour en avoir un bout. Mais la plupart du temps nous sommes tous réunis entre copains (ines) à l’eau et nous partageons cette même passion, mais nous ne lâchons pas une seconde notre regard de l’horizon de peur de louper une vague.
On me demande souvent comment je vis le matchisme à l’eau. Je réponds : je surfe, un point c’est tout. Je ne réfléchis pas si je suis une femme ou un homme, même si je suis souvent frustrée d’être moins forte physiquement et moins casse-cou que les hommes. Heureusement que je suis une femme pour réussir à supporter cette frustration ! ahah ! Les surfeurs ne sont pas plus matchos que certains autres hommes, au contraire, mais la guerre au pic peut devenir parfois une guerre de testostérone. Et en tant que femme, il faut savoir si tu veux t’y engager ou pas.
Comment seront réalisés les dessins ?
Je réalise les dessins d’abord à la main, de manière spontanée ! La spontanéité de mes croquis est essentielle. C’est comme une inspiration et ma main dessine toute seule. Je n’ai pas de formation en dessin, donc mes dessins ne sont pas parfaits, mais c’est ce qui en font leur originalité. Puis, ma graphiste les détoure, les améliore sans enlever le style, et finalise tout sur Illustrator. Je me suis formée auprès d’elle à ce logiciel et j’ai effectué les dernières modifications et les dernières histoires moi même.
Souhaitez-vous nous parler de la préface de Tom Frager pour Surfeurs ETC (En toutes conditions) ?
C’est une amie qui l’avait rencontré dans son surfcamp du Maroc qui m’a mis en relation avec lui. Elle voulait l’inciter à participer financièrement au projet. Il lui a dit : C’est dommage, j’aurais pu lui écrire la préface ! Il a partagé plusieurs fois mon projet sur sa story. Je l’ai alors contacté sur Instagram pour le remercier et je lui ai demandé s’il était toujours motivé pour m’écrire un texte car heureusement, le processus d’impression n’était pas encore lancé et il me restait une page blanche. Je lui ai envoyé une dizaine de planches de ma BD pour lui montrer de quoi ça parlait et une semaine après, il m’a écrit ce joli texte parfait pour ma préface.
Pourquoi avoir décidé de réaliser un financement participatif ?
J’ai essayé de passer par les maisons d’éditions, mais c’est un milieu très fermé. Le monde de la BD est très stéréotypé. Mon projet ne rentrait pas dans les cases. Et c’est assez jouissif de tout faire soi même : ce projet est exactement comme je le voulais, tous les choix sont miens. Tout sort de mon imagination ! Bien sûr, il n’est pas parfait, mais il est honnête et spontané. Je savais également que j’avais un grand réseaux de surfeurs. J’ai beaucoup voyagé et rencontré beaucoup de surfeurs qui sont devenus des amis ou des connaissances. Je tiens un blog sur ma vie de surfeuse depuis 2 ans. Les surfeurs aiment créer des communautés dans la vie ou sur le net et il est facile d’y rentrer et d’y faire sa promo. Les surfeurs sont en général curieux et ouverts. Il n’y a pas beaucoup de BD de ce genre dans le surf, donc la voie était libre pour que j’ose me lancer toute seule !
Peut-on en savoir plus sur le format et l’impression du livre ?
C’est une BD au format classique : couverture cartonnée et pages A4. Elle contient 44 pages pour 26 histoires de 1 à 2 pages qui sont réparties en 3 thèmes : les galères du surfeur, le surfeur et les femmes, les obsessions du surfeur.
Vous dîtes que l’obsession des surfeurs passionnés c’est la météo dans la quête de la meilleure vague. En ce moment ce serait pas plutôt la réouverture des plages ?
C’est toute une polémique en ce moment. Les gens se fâchent entre amis car leur opinions divergent à ce sujet : certains lancent des pétitions pour la réouverture des plages, d’autres sont plus fatalistes et se disent qu’ils ne sont pas à 3 sessions près. D’autres dénoncent les surfeurs à la police et d’autres prennent le risque de se faire verbaliser et se jouent de la loi. Je n’ai pas d’avis à ce sujet, à part que je ne veux prendre part à aucune polémique. Je ne sais pas quand et si je vais resurfer. Mais j’ai la chance d’avoir ce projet de BD en cours, j’ai ma dose d’adrénaline quotidienne.
S’il y avait un conseil à donner à un débutant qui souhaiter surfer, quel serait-il ?
J’ai commencé de manière autodidacte avec des amis et cela a freiné ma progression et ma compréhension du milieu. Mais je me régalais tellement que je n’ai aucun regret. La manière la plus efficace de débuter est de prendre une semaine de cours de surf, car le moniteur  ne t’apprendra pas seulement à te lever sur la planche mais à analyser les conditions et observer le spot. Il t’apprendra les règles du surf que tout surfeur devrait connaître. Et si tu accroches : il n’y a qu’un conseil : Aller surfer le plus souvent possible !
Que souhaitez-vous dire pour terminer ?
Ce projet est l’aboutissement de toute une vie. J’ai commencé à dessiner ces histoires en même temps que je commençais le surf, il y a plus de 15 ans ! Je suis touche à tout, artistiquement parlant et je n’ai jamais rien approfondi. J’ai 40 ans maintenant et c’est ma crise de la quarantaine : je voulais mener à terme cette aventure et la concrétiser. Je voulais sortir de ma zone de confort et prendre des risques (après tout, c’est ça le surf aussi). Je suis très fière d’avoir osé surtout après avoir vu la réaction positive de tous mes contributeurs ! J’ai osé me lancer financièrement dans le projet, j’ai osé m’engager dans un travail à long terme, j’ai osé me mettre en avant et vendre mon projet. Toutes ces choses qui ne sont pas naturelles en moi. Je les ai gérées comme je gère mes aventures surf :  avec un brin d’adrénaline euphorisante, calme et enthousiasme !

Merci à Anne Quérol d’avoir répondu à notre interview !
Suivez la également sur Facebook.

Pour participer à sa collecte pour la sortie de sa BD Surfeurs ETC ( En Toutes Conditions) cliquez ici:

https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/surfeurs-etc-en-toutes-conditions

INTERVIEW d’Anne Quérol ( surfeuse.fr) du journal web: ABLOCK

Un journal sur les femmes et leur rapport au sport 

«  Depuis toute petite, j’ai une pratique du sport très ludique. Aujourd’hui encore j’ai gardé une âme d’enfant et j’en fais pour m’amuser. Justement, ce que j’aime dans mon métier, professeur d’EPS, c’est de voir mes élèves ressortir d’un cours d’EPS avec le sourire. J’aimerais qu’ils se rendent compte que, dans l’effort, dans le jeu, on peut prendre du plaisir et apprendre.

Si je fais du surf, c’est aussi pour l’envie de progresser, je mise donc sur mon mental de compétitrice. Je suis une ancienne judokate, j’ai commencé le surf tardivement, vers l’âge de 25 ans  et je me suis rendu compte que ces deux sports avaient un point commun  : la pugnacité. Sauf qu’ici, ce n’est pas une baston contre quelqu’un d’autre, mais contre les éléments.

« Le cœur est saturé d’émotions au moment de la glisse et le bonheur se diffuse en toi… »

Et puis, il y a le plaisir de la glisse. Un tel bonheur, c’est inexplicable, il n’y a pas d’équivalent.

Tu fais ton take-off* en espérant que  ça va marcher, tu as un moment d’envol, le cœur est saturé d’émotions au moment de la glisse et le bonheur se diffuse en toi…

Dernièrement, j’ai entendu l’actrice Camille Cottin dire à la radio qu’elle s’était mise au surf et qu’elle avait redécouvert son âme d’enfant. Pour moi, c’est ça, le surf, passer des heures à s’amuser dans l’eau comme un gosse.

Et puis, c’est tout un style de vie aussi qui me ressemble  : on part vraiment à l’aventure. Cette aventure, je l’ai croquée en BD. Ça m’a pris deux ans, mais je viens de la finaliser.

J’ai toujours aimé dessiner, écrire. C’est mon amie infographiste qui, après la création de mon blog Surfeuse.fr, m’a encouragée à me lancer dans ce projet et je suis très fière de l’avoir mené à bien.

L’idée ? Comme au stand-up, faire rire avec des histoires toutes simples du monde du surf.

« En voyant tout ce que j’avais osé entreprendre, tout ce à quoi je m’étais confrontée, je me suis dit que j’étais capable d’aller loin ! »

Comme je l’écris dans ma BD : «  Chaque session a une histoire, chaque session est une aventure ». Ce n’est pas aussi simple que mettre des baskets et aller courir. Le surf, c’est se demander : « Où vais-je aller surfer ? Est-ce que les conditions vont être bonnes ? Est-ce que je vais trouver ma place parmi tous ces surfeurs ? » Parce qu’il faut se battre pour avoir une vague !

Grâce au surf, j’ai voyagé partout dans le monde, dans des lieux magnifiques, notamment l’Indonésie. J’allais dans les coins les plus reculés à la recherche des plus belles vagues.

Toutes ces aventures, ça donne vraiment confiance en soi. En voyant tout ce que j’avais osé entreprendre, tout ce à quoi je m’étais confrontée, ça m’a aidé à me dire que j’étais capable d’aller loin !

Enfant, j’ai toujours voulu faire des «  sports de garçons », être aussi forte que les garçons et, plus tard, j’ai eu du mal à accepter ma féminité.

Donc je ne suis pas du tout l’archétype de la surfeuse en bikini, je fais du surf parce que j’en ai envie, que je sois une femme ou un homme, peu importe.

Mais c’est vrai que le milieu du surf peut être difficile pour les femmes, c’est quand même un concours de testostérones. Et puis, je vois bien, par exemple, que mon copain est beaucoup plus résistant, a beaucoup plus de puissance, de musculature. Alors c’est sûr que ça peut parfois être un peu dur de rivaliser.

Mais bon, pour moi, ce n’est pas un problème. J’ai connu les années de judo et de foot avec mon père footballeur, j’ai sauté en parachute et j’ai reçu une éducation qui ne m’a pas formatée dans un soi-disant «  rôle de fille ».

Je me souviens d’une anecdote quand je surfais au Maroc. Un surfeur qui ne me connaissait pas m’avait dit que les vagues n’allaient pas être trop hautes et que j’allais sans doute m’amuser…

Et puis on a surfé ensemble, je surfais mieux que lui… Il m’a regardé avec des yeux différents et a été un peu gêné.

« Ce que j’ai compris grâce au sport, c’est que quand on est bien dans son corps, on est bien dans sa tête, tout est relié. »

J’ai hâte de retourner surfer. Car en période de confinement, j’ai du mal à me motiver à bouger. Et puis, c’est vrai que je n’ai pas trop le temps entre ma BD et mon bébé.

Mais j’essaye de faire un peu de corde à sauter et de courir autour de chez moi. J’ai de la chance, j’habite sur la Côte Bleue dans les Bouches-du-Rhône, on a plein de petits chemins isolés…

J’essaye toujours de trouver un truc un peu rigolo à faire. Par exemple, les balades avec mon fils en poussette sont très énergiques  !

Ce que j’ai compris grâce au sport, c’est que quand on est bien dans son corps, on est bien dans sa tête, tout est relié. Mon message aux femmes qui veulent se mettre au sport est tout simple  : amusez-vous ! »

glen coe écosse


IL RESTE 3 SEMAINES AVANT LA FIN DE MA COLLECTE, JE VOUS REMETS LE LIEN CI DESSOUS

https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/surfeurs-etc-en-toutes-conditions

Ensuite, j’envoie tous les dossiers à l’imprimeur!!! Je devrais recevoir les 300 exemplaires et les différentes contre parties ( carnet de session et cartes postales) fin juin.

Il ne me restera plus qu’à vous les envoyer à mon tour!

Pour ceux qui ont choisi la remise en main propre, je vous tiens au courant bientôt pour les rendez-vous sur la plage ou dans les surfshops de la côte bleue. Sinon, n’hésitez pas à m’envoyer un message privé sur fb ou sms quand vous êtes dispo, je me ferai un plaisir de vous offrir le café!

Je vous offre la préface écrite par TOM FRAGER!!!! et la tables des matières!!!

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à bientôt à l’eau! Pour ma part j’attends un peu de voir comment ça évolue avant de me jeter à l’eau.

Anne

 

 

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