Nous sommes partis en vacances au Portugal cet été pour 5 semaines. Mon compagnon avait peur de trouver trop de monde sur les plages et des spots de surf blindés. Moi, j’avais peur de la route ( nous partons en camion), de la chaleur et des nuits difficiles en van avec un bébé de 18 mois.
C’est pourquoi j’ai donné ce titre à cet article: Ericeira ou Ericeira pas?
Notre trajet
Nous sommes partis le 19 juillet vers 16H. Après une pause d’une nuit dans l’Hérault chez mes parents, nous avons repris la route pour 6h de trajet, dont 1h30 de pause repas ( et défoulage de jambes pour bébé). Une petite session nous attendait à la plage de Cénitz (64). Rien d’exceptionnel mais un bon présage pour le reste du voyage qui va s’avérer riche en conditions.
Nous avons passé la nuit chez des amis à Cibourre et dés 10h du matin nous reprenons la route avec pour objectif d’atteindre le spot de Rodilès qui couperait notre trajet en deux.
Ah oui, j’ai oublié de préciser!: nous avons choisi de prendre le temps pour arriver au Portugal. Nous pouvions couper à travers l’Espagne via Madrid, mais nous avons préférer faire le détour par la côte nord océane espagnole avec l’idée de passer quelques jours en Galice avec des amis.
Quelle bonne idée! La Galice s’est avérée un bon terrain de jeu. Je vous montre quelques jolies photos de nos sessions, mais ce n’est pas le sujet de cet article.
Galice
L’arrivée à Ericeira
Ceux qui me connaissent un peu savent que j’ai toujours aimé les trips » roots » . Je n’ai jamais rien réservé, je préférais partir à l’aventure sans savoir où j’allais attérir. C’est grâce à ces aléas que j’ai vécu les plus belles expériences de ma vie. J’ai pu dormir dans une tribu dans l’archipel d’Alor en Indonésie car nous étions au Timor et voulions rentrer à Bali pour notre vol retour en France. Nous étions en période de ramadan, les vols pour Denpasar etaient complets alors nous avons ouvert notre Lonely Planet à l’aéroport et décidé en 2 min de prendre le prochain avion pour cette île sauvage d’Alor.
J’ai découvert les spots les plus isolés des Telo grâce à une rencontre au hasard, à Nias, du maire de cette île perdue à qui j’ai fait confiance…ROOTS assuré!
Mais la plus belle expérience a eu lieu sur l’île de sumatra , dans la ville de Singkil,où nous avons été bernés ( à l’indonésienne) par un chauffeur de taxi nous ayant assuré qu’il y avait des bateaux pour Nias le lendemain. AHAHA!!! mais biensur!!! Nous aurions du nous méfier!!! Pas de bateaux avant 5 jours!!! Mais le lendemain partait un ferry pour les îles Banyak. A l’époque, elles n’étaient pas si connues. Et nous avons découvert le paradis.
Tout ça pour dire, que j’ai bien changé!!!!
J’ai eu un bébé, nous sommes en carence de sommeil comme tous les nouveaux parents, Je ne veux PLUS de ROOOTTTSSS!!! Je ne PEUX PLUS de roots! Je n’ai même plus envie de partir en van avec le bébé. Notre van n’étant pas adapté, et surtout: j’ai besoin de dormir tranquille!!! En Galice nous avons donc planté la tente en camping pour avoir accès aux douches, à l’eau courante, aux toilettes et pour avoir plus d’espace pour toutes nos affaires. Au Portugal j’ai réservé une chambre en airbn’b dans le village d’Isaduro. C’est situé juste à côté du spot Ribeira de Ilhas au nord d’Ericeira. A 3 min du légendaire spot de COXOS.
Ribeirha de Ilhas
LE spot le plus fréquenté. C’est impressionnant de voir autant de personnes à l’eau. Mais si on ne suit pas exactement l’horaire des marées, on peut se faire des petites sessions en longboard plutot agréable. Mais cela ne dure que 45 min max avant l’arrivée en masse de toutes les écoles.
Quand c’est gros, le spot tient le coup et la sélection naturelle s’effectue. Nico a eu une grosse session dès le premier soir de notre arrivée. Au vu de la puissance des vagues, j’étais très contente de rester au bord avec Titi qui s’est amusé dans le sable.Le matin et le soir se lève souvent un brouillard qui rend le lieu un peu plus mystique encore
Nous avons eu droit aussi à un ribeira de Ilhas à 1m50. J’ai fait une session en shortboard dès le 2ème jour . C’était sympa mais il y avait du monde dont l’école locale de surf, 6 ados plutôt bons, ce qui a rendu la session plus coriace.
Ericeira ou Ericeira pas?
Il y en a pour tous les goûts aux alentours d’Ericeira:
Pour les jeunes ( et moins jeunes) qui veulent rencontrer du monde, faire la fête et apprendre le surf, le spot de Ribeira de ilhas est parfait .Il y a aussi pas mal de spots de sable autour de la ville: Sao Juliao et Foz do lizandro au sud. Sao lourenco au nord et plus loin encore Praia azul et Santa cruz( 30 min de route). Toutes ces plages sont « van friendly »! On peut y dormir facilement! Particulièrement à Foz do lizandro qui a un grand parking en terre en haut de la falaise pour ceux qui apprécient les réveils « avec vue » ou en bas, au bord d’une rivière qui se jette dans l’océan pour ceux qui préfèrent la tranquillité.
Lorsque la houle n’est pas assez grande ou que la période est trop faible, il y a donc pas mal d’option.
Pour les surfeurs expérimentés ou expert, on trouve le meilleur spot du Portugal: Coxos.
Nous avons atterrit dans une maison très sympa, un peu ancienne, comme on les aime, avec une piscine et une végétation sauvage luxuriante. Nous co habitions avec une russe Maria et deux allemands très sympas Jonas et Niels. Nous nous retrouvions le soir autour de bières et de cigarettes pour nous raconter notre journée, puis après une semaine, nos vies. On a bien rigolé. Notre hôte s’appelait Tiago. C’était un « hot » local de Coxos, un surfeur de gros qui est souvent en photo dans les magazines . Le jour de notre arrivée, une grosse houle était arrivée en même temps que nous, Tiago préparait sa planche et a proposé directement à Nico de l’accompagner surfer à Coxos. Il n’a pas hésité.
Coxos
J’y ai surfé 2 fois lors de conditions entre 1m20 et 1m80. Encore deux sessions compétitives mais le cadre, l’ambiance et la vue des vagues de l’intérieur vaut toujours le coup.
Ericeira
Du 19 au 28 juillet avait lieu le festival international du film de surf. Titi a tenu le coup 30 min. Chaque soir, deux films étaient projetés. Certains étaient très pro, d’autres plus amateurs. Certains bons, d’autres un peu moins. J’ai beaucoup aimé le dernier film de Tiago Pires qui mélange la musique brésilienne le forro et des images en noir et blanc au ralenti de gros tubes filmés à Coxos.
Mataduro et Piedra Blanca
Entre Ribeira de Ilhas et Ericeira déroulent deux vagues plutot sympathiques
La gauche tendue de Piedra Bianca avec son parking en terre superbe en haut de la falaise. Comme toute belle vague, le localisme se fait sentir, les plus belles vagues ne sont que pour les locaux. Il faut être patient et/ou y aller à une marée un peu moins adéquate. Nico y a pris de superbes vagues
Après avoir passé 2 heures à le prendre en photo tout en donnant le repas à Titi, je me suis accordée un petit moment pour moi: j’ai essayé de me baigner sur la plage superbe de piedra bianca, mais l’eau est trop froide. Contrairement à ce que je pensais, on a jamais eu vraiment chaud, il ya toujours un petit air frais, et c’est tant mieux.
Il y a plusieurs pics aussi à Mataduro. Ses vagues déroulent plus ou moins parfaitement entre des rochers. La plage est assaillie elle aussi par les écoles de surf. Il faut donc, comme pour Ribeira de Ilhas choisir le bon moment et avoir de la chance. Voici quelques photos de ma session, puis des photos quand les écoles sont arrivées.
Quand Nico surfait ou inversement à Mataduro, l’autre pouvait facilement en poussette rejoindre le parc pour enfant à 5 min de là, juste à l’entrée d’Ericeira
Peniche
Pour mes 41 ans, une petite houle et un vent de nord était annoncé. C’était l’occasion de monter vers Peniche. J’y avais fête des 26 et mes 27 ans!!! Je débutais le surf à cette époque. L’occasion pour moi d’une petite virée nostalgique et de voir mes progrès en surf! J’avais peur que le lieu soit dénaturé par le monde. L’accès à la plage de Ferrel reste encore sauvage et délicate et on se gare toujours sur la falaise . Le sable est toujours si blanc, l’eau toujours turquoise et la falaise ocre toujours aussi superbe. Un petit air d’Australie.
Il y a bien sur beaucoup plus de monde qu’avant. Les village de Ferrel et baléal sont un peu défiguré par des surfeurs lodge,mais la plage et les vagues vallent le détour. On a pas eu la chance de voir Supertubos marcher. Il y en a aussi pour tous les gôuts.
A peine arrivés!!!ouahhh!!! Je me jette à l’eau! J’ai pris le longboard ( j’ai un peu regretté car les vagues bien que petites étaient bien creuses)
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Encore un peu de tourisme
L’océanarium de Lisbonne
J’avais ce superbe souvenir de cet océanarium! Il y a un énorme aquarium en forme de cylindre au centre du lieu. En faisant le tour de ce cylindre nous passons par les différents océans. L’aquarium milite et soutient la biodiversité et le respect des océans: à aller voir sans modération. Timothée est resté abasourdi.
Lisbonne n’est qu’a 35 minutes d’Ericeira et la très touristique ville de Sintra à 25 minutes
Sintra: Sintra ou Sintra pas?
Je tenais à aller à Sintra car j’avais vu des photos incroyables d’un château tout droit sorti d’un conte de fées. Mais j’avais entendu parler de ce flot insupportable de touriste rendant le liue infréquentable. En effet, une seule route sinueuse monte au parc et au château de Pena. de plus elle est en sens unique causant des bouchons de 3h pour quelques kilomètres .
Après la sieste de Timothée, nous avons tenté notre chance. Quand Titi faisait la sieste à la maison, je me baignais à la piscine ou je lisais le super livre que j’ai trouvé sur place: Scar Tissue ou l’autobiographie d’Anthony Kiedis le chanteur des Red Hot Chili Peppers
Après la sieste donc, vers 17h30 nous avons pris la route pour le fameux Palais de Pena. Nous sommes arrivés au parc de Pena 1h30 avant la fermeture. La brume était tombée et nous commencions à être de plus en plus seuls. Nous sommes montés à pied à travers ce parc à la végétation tropicale jusqu’au majestueux et kitchissime Palais
Fin du séjour à Ericeira
Nous avions réservé 16 nuits dans cette charmante maison mais un gros swell était annoncé pour notre départ: nous avons prolongé de 3 nuits.
Tous les spots ont saturé pour ce gros swell. Coxos était quasi insurfable. Sous les conseils d’un copain de la côte bleue, nous l’avons rejoins sur un spot situé au centre d’Ericeira. Mathias s’était mis à l’eau 3h auparavant et avait bien bouffé sans réussir à atteindre le pic. Nico a tenté sa chance , le spot s’était « cleané ». Moi j’ai pu profiter du spectacle en me baladant sur le bord de mer en poussette le long de bars et resto qui donnaient envie.
Nous avons pris la route retour le matin du 13 aout. Nous sommes arrivés le soir même en Galice et avons retrouvé avec surprise de très bons amis voyageant en camping car avec leurs enfants. Nous y sommes resté 6 jours de plus en camping toujours.
Nous avons encore eu de la chance sur les conditions météo et conditions de surf. J’ai eu quelques bonnes sessions
Ahaha, j’ai été déséquilibrée par un clapot. Je ne suis jamais trop à l’aise en backside
Voili voilou
J’espère que ça vous a plu. Ericeira ou Ericeira pas pour vous? Parlez moi de votre expérience.
obrigada
Anne