J’aime pas le mois de janvier. J’en a marre du mistral et du froid qui l’accompagne. Comme je travaille souvent dehors, je suis malade en plus…et je rate les plus belles sessions.
Alors je profite par procuration de ce beau spectacle qu’une houle venant du fond de l’Espagne agrémentée d’un vent fort quasi offshore nous offre. J’use mes seules et dernières énergies pour aller sur le spot avec l’appareil photo et ressort du « show » revigorée…mais toujours malade, faut pas rêver.
Photos de la session du 4 février 2019
En ce moment, la Med récompense les surfeurs qui ont bien bossé la semaine par quelques sessions qui tombent en week-end.
J’hésite toujours à partager des photos de surf, car je connais la polémique…mais bon, vu le nombre de celles que j’ai vu circuler depuis quelques heures sur les réseaux sociaux, je me dis que je peux bien partager les miennes. [/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]
Cela fait plus de 6 mois que je n’ai pas eu envie ni le temps d’écrire sur le blog. Céline et moi, nous nous lançons dans un nouveau projet artistique dont on vous parlera prochainement ( c’est en rapport bien-sur avec le surf)
Après une semaine dans les landes où j’ai eu l’impression de ne plus savoir surfer, les bancs de sable étaient tellement capricieux et si exigents, j’ai vécu 2 sessions magiques: les plus belles de ma vie, chargées d’adrénaline mais sans réelle peur, chargées d’émotions purement esthétiques.
J’ai eu besoin de raconter ce sessions magiques, pour les revivre à chaque fois que je relirai cet article. Pour que je ne les oublie pas. J’espère que vous appréciez et comprendrez ma démarche.
Aucune photo valables n’a été prise! Aucun photographe n’a voulu sortir de l’eau. Quelques photos rapides seulement prises de téléphone. Mais peu importe les photos: les vrais souvenirs sont dans la tête, le cœur et dans le corps.
SESSIONS MAGIQUES DU 30 OCTOBRE 2018 AU SOIR
Il était 16h. Nous revenions le jour même des landes. Nous avions accéléré notre départ de l’océan pour profiter de ces conditions annoncées chez nous.
2 heures auparavant, aucune vague ne venait rider le plan d’eau. La mer était lisse comme un lac selon ma belle mère. Nous étions sur la route, vers Béziers, et en effet on ne voyait pas de vent d’ouest souffler; ce vent générateur de vagues par chez nous. Nous étions en train de regretter d’avoir écourté notre séjour pour « Nada ».
A 16h, la méditerranée était déchaînée sur Carro! Des creux plus haut que les mats des planches à voile et du vent à casser les bras des windsurfeurs. C’était un « Carro » que l’on voit rarement, qui frise l’inavigable et la punition.
Jojo, un pôte à nous, était sur la plage en train de lutter à garder les yeux ouverts sur la mer, quand je l’ai rejoint sur le spot. Ce gars là est un ami de longue date que l’on ne voit que chaque 4 ans lors de ses retours en France. C’est un grand voyageur, un surfeur du monde. Il habite maintenant en Polynésie ( sur une île où bien-sur, comme sur la côte bleue, il n’y a jamais de vagues) . Nico ( mon compagnon) sort de l’eau difficilement avec son matos de windsurf, il nous dit qu’il vaut mieux aller surfer. Selon son jargon: » il était surtoilé et se faisait ouvrir »
Joan me dit: On y va?
J’avais pris ma combi , au hasard, mais le froid, la nuit tombante et les murs d’eau ne me donnaient guère envie…
Et puis je me suis dis: Pourquoi pas! C’était comme revivre ma jeunesse et ma découverte du surf. Le moment où tu fais des folies, l’époque où tu es si motivée et si insouciante que tu te jettes à l’eau dans n’importe quoi. Quand tout était nouveau. C’était avec jojo et sa bande de copains que j’avais fait mes premiers trips surf; il y a 15 ans. J’avais 25 ans à nouveau! Et pour une fois ma belle mère nous gardait le petit: il fallait profiter de cette occasion. Cette météo chaotique donnait un effet de tempête de fin du monde ( oui oui j’exagère). J’allais partir à l’aventure à domicile!
Arrivés sur le parking du spot, la pluie s’est mise à se renforcer sévère! J’ai dit « on ne peut pas aller checker, qu’est ce qu’on fait? tant pis! » Il me répond: « Y’a qu’une solution: « on se met direct en combi et on verra »
Plus nous courrions sous la pluie, planche sous le bras, sous le regard éberlué de deux marcheurs pris de surprise eux aussi par le grain, plus l’excitation de surfer me prenait.
Et là!!! Et là!!! Du monde au pic!! Et de très belles lignes qui déroulaient parfaitement.Jojo observa le pic d’abord, un peu hésitant face au monde et à la tension perceptible du bord. Moi, habituée, je me jetais à l’eau.
J’ai pris plusieurs vagues très sympathiques du pic du milieu mais je n’arrivais pas toujours à les suivre jusqu’à la plage. Ma planche était neuve et encore trop petite ( faut vraiment que j’achète un shortboard avec plus de volume) . Mais je me lançais sans peur dans le creux. Après la grossesse et la naissance de Titi, je n’avais surfé que des conditions tranquilles en longboard. J’étais donc très satisfaite.
Les vagues grossissaient et noircissaient au fur et à mesure que la nuit tombait. Nico me dit » Monte, ça va grossir encore plus ». Et elles ont grossi en effet! Les séries arrivaient avec plus de fréquence, elle pouvaient atteindre 2 mètres. Les take off à l’inside étaient devenus très engagés. Wouahh, quel spectacle!
Le cœur était vivant, le corps ultra présent et l’esprit en folie mais serein.
Lorsqu’une grosse série nous surprenait, nous les surfeurs intermédiaires, nous nous retrouvions parfois dans la zone d’impact, il fallait maîtriser les canards. Sur un bon mur dont la lèvre frisottait ,prête à péter sur toute sa longueur, mon chéri a fait un late take off et a manqué de me couper en 2. Mais je n’avais pas peur, j’avais confiance en moi, j’étais déconnectée.
Quand je suis sortie de l’eau, les bras endoloris de fatigue, la pluie et le vent avaient repris de plus belle. La nuit était presque noire. Je suis remontée sur la falaise, qui protégeait un peu nos vagues du vent et j’ai cru m’envoler. Je ne pouvais plus avancer sans que le vent s’engouffre dans ma planche et me déstabilise. Je me suis assise par terre, mouillée, les pieds congelés, dans le vent et la nuit, et j’étais heureuse. Jojo est allé me chercher mes baskets bleues que j’avais laissées en bas de la falaise. Ils les as retrouvées pleines d’eau, comme deux petites piscines. Et oui, j’avais pas trop réfléchi avant de me jeter à l’eau, j’avais posé le cerveau. Vallait mieux, sinon je n’aurais pas osé surfer.
SESSIONS MAGIQUES DU JEUDI 1ER NOVEMBRE AU SOIR
Nico est parti surfer après le petit déj. Je gardais donc le petit. Il y avait eu du vent toute la nuit et le tonnerre nous avait fait très peur. Je l’ai laissé sans remord aller checker les spots, car je connais son besoin de surfer dans toutes les conditions possibles. Et je ne me sentais pas apte à surfer, encore. Il m’appelait chaque 30 min pour me tenir au courant et surtout pour se déculpabiliser de me laisser seule m’occuper du bébé…. »Y’a pas de soucis, j’ai pas envie d’aller surfer, je suis trop fatiguée ». Après diverses missions à la maison , je suis allée faire une sieste en même temps que le petit vers 15h. J’ai dormi 10 minutes et me je me suis réveillée en pleine forme!!! Nico m’a rappelé à ce moment là pour me dire qu’il sortait de l’eau et que le plan d’eau s’était rangé.
J’ai préparé ma combi, attendu le retour de Nico avec impatience et me je me suis ruée sur le camion! C’était à mon tour de surfer maintenant! Et j’avais de la chance: les vagues s’étaient lissées. Il y avait encore un peu de monde, mais j’ai directement pris une vague. Cette semaine de surf et de rame intensive dans les landes ( sans prendre quasiment de vagues) ont étés bénéfiques. C’a été la plus belle vague de toute ma vie sur ce spot sur lequel nous avions pourtant vécu 10 ans. Un bon take off assez creux, j’ai tenu bon, et passé la section. La vague m’offrit alors son épaule tendue que je n’avais pas vu depuis trop longtemps, et qui m’accompagna jusqu’à la digue. Waouh!!!! J’étais refaite.
Le soleil commençait à se coucher et les lumières étaient devenues folles. A l’eau, il n’y avait que des gens que je connaissais et qui m’encourageaient à prendre plus gros et plus à l’inside. J’ai encore eu de bonnes sensations en me jetant dans le vide et en tenant le creux!!!! J’étais encore comme dopée. Dopée de la beauté du lieu. Le ciel vers l’ouest était devenu un puits de lumière jaune qui se reflétait dans l’eau par touches brillantes ocres.
Sur la gauche, du coté est, le soleil tombant rendait la falaise surnaturelle. C’était difficile à décrire: on aurait dit que les contrastes étaient renforcés, comme si un photographe avait trop forcé sur le logiciel lightroom ( plaisantait un pote). Je n’ai pas pu m’empêcher de faire partager cette émotion purement esthétique aux derniers surfeurs qui restaient. Nous avons tous apprécié, un peu scotchés, cette beauté des nuages et des pins et des rochers et du ciel et des vagues. Heureux d’être si privilégiés.
Je suis sortie presque à la nuit. Nico m’avait fait la surprise de accueillir avec Titi. Il venait d’arriver et n’avait eu le temps de prendre que ces quelques photos. Il n’a pas eu de vagues de moi, mais ça suffit pour immortaliser le souvenir.
BREF, ces 2 dernières sessions ont étés les plus belles et les plus fortes de ma vie de surfeuse de la côte bleue.
Je vous partage aussi quelques photos d’une session de la veille. J’étais cette fois-ci en mode photographe, après avoir surfé 1h30 juste avant. Aucune photo n’a été retouchée.
Voyager avec pour objectif de surfer nous permet aussi de partir à la rencontre d’animaux fabuleux. Je ne fais jamais de voyage sans aller à la recherche de ces beautés exotiques qui sont malheureusement souvent en voie de disparition. Voyager en Indonésie, spécialement sur les îles de Sumatra et de Kalimantan m’a permis de m’approcher d’orangs-outans et autres singes endémiques. J’ai pu percevoir les dévastes de la déforestation et le remplacement de la jungle par des plantations de palmiers qui serviront à produire l’huile de palme. Comment peut-on ne pas être sensible à ce point et faire du mal à ces merveilles de la forêt?
Voici un florilège de mes photos préférées
Voyager en Amérique centrale m’a permis de voir quelques animaux fabuleux. A chaque jour sa surprise A chaque jour son moment de bonheur pur
Qui n’a pas été émerveillé en mettant son masque dans les océans indien ou pacifique? Les fonds méditerranéens sont aussi très riches. Je devrais plutôt utiliser le passé: en 15 ans j’ai vu la raréfaction de sa faune. On déguste désormais lors des oursinades de Carry le rouet des oursins venus d’ailleurs.
Quelques souvenirs merveilleux des fonds de Bali, Sumatra ou Alor
Vous me direz que prendre l’avion, ce n’est pas ce qu’il y a de plus écolo. De plus, le développement du tourisme dans ces régions sauvages y joue aussi un rôle néfaste. Mais si le tourisme reste raisonnable et qu’il permet de changer les mentalités des gens en réalisant le privilège de voir ces animaux dans leur état naturel, alors on a le droit peut-être de continuer à visiter ces pays sans culpabilité. Comme l’émerveillement est bien une chose essentielle à l’humain, le bonheur ressenti à la rencontre de ces animaux sauvages rend l’homme heureux et donc meilleur. J’ai vu cette vidéo sur la catastrophe des déchets à Bali. Un site de snorkelling sur lequel j’ai eu la chance d’avoir mis le masque il y a 7 ans. Que de changement! C’est effrayant.
Dernièrement, j’ai entendu dans les médias la disparition alarmante en France de nos oiseaux et insectes. Comme le décrit l’article dans Le Monde: les oiseaux de nos campagnes disparaissent à une allure vertigineuse ( cliquez sur le lien bleu pour en savoir plus). Adieu les alouettes! Nous t’avons plumé. Adieu les moustiques et autres insectes. C’est vrai que personne ne se plaindra de la disparition des moustiques. Et puis, qu’est ce que ça changera à nos vies de ne plus entendre le piaillements des étourneaux quand nous ouvrons nos volets? L’homme ne s’en inquiète que si cela à un impact imminent et visible sur son quotidien. A quoi nous servent ces animaux? A quoi servent ces insectes peu ragoutants? A rien apparemment. Mais on peut se poser la question: à quoi sert l’homme pour la planète? A quoi sert-il pour l’écosystème à part le détruire?
Que peut-on faire avec nos petits moyens? Mon ami d’enfance qui est porte parole du parti des verts EELV se sent aussi démunie. Si la politique n’a peu d’impact, notre seul moyen d’agir, mais sans doute le plus efficace est la pensée et la consommation. Nous avons le plus grand des pouvoirs: celui de consommer ou non ce qu’on nous vend de dégueulasse et de nocif pour notre belle terre. Nous pouvons aussi montrer notre attachement à la beauté de la nature et de ses habitants en sensibilisant à travers les réseaux sociaux. Je propose donc à tout le monde de changer régulièrement de photo de profil avec des photos d’oiseaux, d’insectes, de poissons et autres mammifères que vous avez eu la chance de rencontrer lors de vos voyages ou par chez nous: La France aussi a de beaux spécimens Peut être pouvez vous accompagner la photo d’une petite anecdote, de l’émotion que vous avez ressenti ou de quelques lignes que cet animal vous a inspiré. . Pour que nos enfants puissent accéder à ce bonheur.
J’essaierai sur notre instagram, notre page fb, et mon profil perso de jouer le jeu. On affichera une à plusieurs photos par semaine pendant 1 mois et on nommera un ami qui fera de même pour créer une chaîne de l’émerveillement. On notera simplement:
« Parce-que nous avons tous besoin de s’émerveiller » J’ai été nominé par…. et je m’engage à remplacer ma photo de profil fb par des oiseaux, des mammifères, des poissons ou des insectes que j’ai eu la chance de rencontrer dans leur état sauvage. . Je nomine à mon tour 5 autres amis qui sont sensibles à cette cause, une photo par semaine.
Dans un article précédent j’avais exposé avec humour mes craintes en tant que future maman surfeuse. Voila 3 mois que bébé est arrivé et 1 mois que j’ai retrouvé en douceur le chemin des spots de surf.
Une reprise de surf en 5 points
Réeducation du périnée
Fatigue à gérer
Gainage à renforcer
Réinitialisation psychologique obligée
Matériel à adapter
Ré-éducation du périnée
C’est bien connu, il faut ré-éduquer son périnée avant de reprendre le sport pour ne pas risquer de descente d’organes. Pas très agréable…Aucun sport ne fait travailler le périnée car c’est un muscle interne qui ne participe pas aux mouvements mais les subit. Je pense toutefois que cette précaution s’applique plutôt à des sports comme la course à pied, la boxe, le basket. Bref des sports où il y a des appuis répétitifs et importants. J’ai tenté de surfer très rapidement, après deux séances de ré-éducation et tout s’est bien passé. La sage femme ne me l’a pas déconseillé. C’est cool!!!
Chacune d’entre nous doit toutefois s’écouter. Il n’y a pas de règles finalement. On ne peut comparer aucune grossesse et aucun accouchement. Cela dépend de son état de forme général, de l’état de son périnée, de son état de fatigue et de sa motivation. Mais si on se sent apte, c’est possible de retourner à l’eau assez rapidement.
Mais il ne faut pas passer à côté de la rééducation du périnée. C’est nécessaire pour retrouver tonicité et surtout le plaisir ailleurs que sur une planche de surf…C’est aussi très intéressant d’apprendre à maîtriser ce groupe de muscles auquel on ne pense pas souvent alors qu’il faut le chouchouter tout au long de notre vie de sportive et de notre vie de femme.
Fatigue à gérer
Pour l’exercice de mon métier, je suis habituée à faire du sport tout en ayant peu d’heures de sommeil. J’accepte cette nouvelle fatigue et me repose dès que je peux en journée
Mon bébé tête chaque 2 heures jour et nuit. Je suis fatiguée le matin, alors je fais un maximum la grasse matinée quand le bébé dort où quand mon compagnon s’en occupe. Mes nuits s’étalent donc de 22h à 10 h le matin voire midi quand bébé m’a réveillée plus souvent. Au bout de deux mois j’ai alterné 2 tétées, 1 biberon pour passer le relais. Le plus important donc pour pouvoir resurfer: dormir un maximum et n’y aller que quand on se sent assez reposée. Sinon c’est la pénalité assurée! Le corps est épuisé et on regrette d’être allée à l’eau aux premiers pleurs de bébé. Les sessions sont donc plus courtes mais on les vit plus intensément! On est tellement heureuse d’être dans l’eau!!!
Je redoute la reprise du travail car je ne pourrai plus me reposer en journée. Espérons que bébé fasse ses nuits!
Gainage à renforcer
Lors de ma première session de reprise du surf à domicile, les vagues étaient petites et glassis . J’ai toutefois ressenti un manque de tonicité abdominale. Je n’arrivais pas à rester équilibrée, comme si ma ceinture abdominale s’était mis en veille. Ce qui était effectivement le cas. J’ai fait une autre session chez nous, lors de conditions plus engagées et j’ai eu la surprise lors d’un take off assez haut, que mes jambes n’avaient pas répondu, elles sont restées collées à ma planche. Comme si le message entre mon cerveau et le bas de mon corps avait été intercepté. J’ai fait un beau wipe out. Mais j’accepte, car je sais que cela va revenir. J’ai pris tout de même quelques vagues. Mais je me sentais amoindrie Alors j’ai décidé de me concentrer sur les canards. C’était sympa, j’ai eu de bonnes sensations! C’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas ( voir mon article sur: mon vilain petit canard)
Alors ne faites pas comme moi! Complétez votre retour à l’eau par des séries de gainage et de pompes pour éviter les gadins et la sensation de redevenir débutante. Attendez 3 mois ou bien la fin des séances de rééducation du périnée.
J’ai aussi remarqué que la puissance de rame était plus faible . Les take off sont donc plus hésitants. Je me lève une peu plus tard et me retrouve en bas de vague, là où il y a moins d’énergie. Sans vitesse et sans abdos; c’est difficile de suivre la vague. Lorsque j’étais enceinte, j’avais retrouvé les couloirs de natation que j’avais abandonné depuis STAPS. Pourquoi pas retourner à la piscine pour retravailler les épaules et les apnées?
Réinitialisation psychologique obligée
La reprise du surf doit se faire en douceur et si possible, creshendo.
Ca fait bizarre de se rejeter dans le creux ou dans une pente plus importante directement. Il faut reprendre par des petites sessions. Ré apprivoiser son corps, les take off et la sensation de vertige. Même à 80 cm, c’est engageant mentalement de se lever et de se jeter dans la vague quand on a pas surfé depuis plus de 9 mois. On essuie pas mal de refus de vague. Puis il faut se reprogrammer et oser se dire que l’on a déjà fait ça auparavant. Qu’on sait faire. C’est pas évident quand on sait que nos abdos où nos jambes vont sans doute nous lâcher.
Mais quel bonheur de se jeter dans une grosse vague à nouveau. Quelle fierté de dépasser sa peur et cette barrière psychologique contre laquelle il faut se battre régulièrement quand on a pas surfé depuis longtemps. Je pense à ma seule et unique vague de ma seule et unique session de notre trip au Maroc de la semaine dernière. Même si je n’ai pas suivi très longtemps cette grosse vague de plus de 1m50 à Imsouane, elle seule m’a suffit pour les 10 jours de trip.
Matériel à adapter
Quand je suis tombée enceinte, c’était la troisième saison de ma combinaison et mes deux planches 6’0 et 7’2 étaient HS. J’ai donc anticipé mon retour à l’eau en m’offrant un nouveau matériel bien avant ma reprise du surf. Je savais qu’à la moindre possibilité de surf, qu’au moindre moment où toutes les conditions seraient réunies, il fallait être prête. Car cela ne se présente pas souvent.
Etat de fatigue: ok
Chéri pour garder bébé: ok
Conditions météos favorables: ok
J’ai donc acheté une nouvelle combinaison quand bébé avait 15 jours. Je la voulait chaude surtout et confortable bien sur! D’habitude j’achète la flashbomb de Ripcurl mais elle était en rupture de stock au mois de février. Je me suis rabattue sur la Gbomb . J’adore ses coloris, en plus! J’ai compensé la chaleur de la Flashbomb 4’3 par l’épaisseur: je l’ai prise en 5’3. En ce qui concerne le confort, le néoprène de la Gbomb est très souple, cela compense la différence d’épaisseur. Il y a une différence de prix de plus de 100 euros entre la Flashbomb et La Gbomb.
On sait qu’au bout de 2 ans, le néoprène est moins performant et moins chaud. Alors le vendeur m’a conseillé de ne pas me ruiner en flashbomb. Résultat: la combinaison est super chaude et je me sens très bien à la rame. Le seul hic: je galère un peu à l’enfiler et à l’enlever avec ce système de front zip sans fermeture éclair. Un petit conseil: Ne surtout pas oublier de desserrer les liens en l’enfilant et de les refermer dans l’eau, sinon c’est la douche froide!
Lors de mon passage dans les landes, je me suis offert une nouvelle planche. Je ne me sens plus capable de surfer avec ma 6’O. Il y a trop peu de volume sous mes pieds. Nico m’a emmené à l’atelier de shape JS billabong à Soorts-Hossegor où toutes les possibilités de shape existent à des prix compétitifs ( 540 euros neuve!). J’ai demandé au vendeur une planche un peu plus épaisse mais qui reste encore un short board pour pouvoir faire les canards. Il faut qu’elle marche dans les petites à moyennes conditions méditerranéennes. Je voudrais aussi qu’elle puisse tenir un peu le creux et qu’elle soit maniable . Bref: je voulais une planche polyvalente avec un litrage plus important que ma 6’0. Et voilà:
ses cotations: 5’9 – 20 1/4- 2 1/2
Maintenant il me faut une 7’2, mais ça sera pour plus tard. Je n’ai pas le budget: un bébé ça coûte cher!
J’espère vous avoir un peu éclairé et rassuré ! En tout cas, moi je suis rassurée! La reprise du surf est possible assez rapidement.
Yes I can still surf!
Peace, love, surf and respect!
Anne
PS: Au moment où j’ai fini d ‘écrire l’article, la neige tombait à foison sur notre mer. Nico me dit qu’il flaire des vagues. Il me motive à tenter le coup en se moquant de moi: une session sous la neige pour faire la belle sur surfeuse.fr!!!. J’avais réussi à me rendormir 2 heures dans la matinée. IL était 13H, on prend la route du spot.
De petites vagues glassis sans personne et le soleil avait pris la place de la neige: je me jette à l’eau. Toutes les conditions étaient réunies:
fatigue: ok
conditions météos: ok
matériel: je teste le nouveau longboard de Nico: ok
périné: 10 Séances effectuées: ok
bébé gardé par Nico et il prend l’appareil photo: ok
Prochain article:
Mamarock 2: Un voyage au maroc avec un bébé de 2 mois et demi entre bloggeuse!
Grosse panique sur la côte bleue. Une tempête sur les réseaux sociaux a éclaté suite à la dépression sévère de certains locaux. C’est la guerre du surf!
Nous avons compté jusqu’à 47 surfeurs sur un de nos plus beau spot. Surfer devient de plus en plus dangereux au vu de la foule et des attitudes de surfeurs non expérimentés ou irrespectueux des règles de base. Comment peut-on appeler ça encore du surf? Comment peut-on encore prendre du plaisir à notre passion? Faut-il accepter ou renoncer comme certains? Faut-il réfléchir aux causes et instaurer des règles pour d’autres? Et comment les faire respecter? Une guerre du surf est-elle en train de se déclencher?
Nous n’avons pas assez de vagues chez nous! Le rapport fréquence de sessions/surfeurs est dépassé! Que faire?
Voici les revendications de ces locaux en colère
Ne pas afficher en direct sur les réseaux sociaux le spot qui marche. Personne n’est gagnant!
Le surf est une activité sportive à part: une bonne session se mérite! Il ne faut pas trop démocratiser sa pratique. C’est ancré dans la philosophie du surf. La beauté de ce sport vient justement que pour prendre son plaisir, pour s’améliorer, il faut une réelle implication. Connaître la météo, tester et checker soi-même les spots, pratiquer des années avant de pouvoir se frotter au vrai pic, affronter les éléments difficiles, s’accrocher…
Dans un monde où tout est offert en quelques clics, le surf se transforme et se perd. Certains Blogger ou autres accros aux réseaux sociaux affichent en direct les conditions et rameutent la foule. On peut comprendre que les locaux soient un peu agacés.
Respecter les règles du surf.
Réussir à prendre une belle vague devient quasi mission impossible. Le pic est devenu une guerre où se jouent tactiques et sournoiseries! Et les surfeurs les plus égoïstes sont souvent bien récompensés. Alors, on se dit que pour prendre des vagues il faut soi même devenir égoïste. Il ne faut pas pas lâcher le pic quitte à ne pas respecter les règles de priorité ou à toujours se repositionner à l’intérieur pour être prioritaire. Cette course à l’inside fait que certaines vagues sont gâchées . Ce n’est pas forcement le plus à l’intérieur qui est le mieux placé.
Il faudrait attendre son tour. Les belles séries se partagent. Et celui qui a patienté devrait être prioritaire sur la série suivante. Mais cela c’est en théorie! Au milieu se jouent les égos de certains, le niveau insuffisant d’autres et les filous qui n’attendent jamais et qui veulent tout pour eux. Ils s’approprient le spot, on ne sait pour quelle raison. Et cela crée forcément des tensions. Ça me rappelle une BD que j’avais dessiné il y a quelques années.
Chacun son niveau, chacun son spot
Avec la baisse des prix des planches de surf et l’augmentation des litrages des boards, certains débutants ou intermédiaires n’ont pas l’expérience des surfeurs experts. Nous faisons tous cette erreur. Imaginez un très bon surfeur de chez nous se confronter à teapoo aux cotés de surfeurs pro: c’est le même résultat: ils se mettent en danger et gênent les autres surfeurs qui sont aptes à s’attaquer à ces vagues. Au vu de l’augmentation exponentielle du nombre de surfeurs, des règles doivent forcément s’imposer si on ne veut pas envenimer cette guerre du surf.
Nos spots sont faciles d’accès et nous n’avons pas de barre à passer: il n’y a pas de sélection naturelle. Il faut avoir du recul sur sa pratique et accepter que la plupart des surfeurs qui prennent les meilleures vagues ont souvent plus de 15 ans de pratique intensive…et ont surfé sur les plus belles vagues du monde. Il faut être lucide et pas trop impatient.
J’ai attendu Huit ans de pratique avant d’aller oser surfer sur ce spot qui est plus exigent que les autres. Avant il faut faire ses marques en voyageant et en surfant les spots adaptés à son niveau. On ne se lance pas sur une piste noire du jour au lendemain.
Et ou est la place des filles au milieu de toute cette testostérone?
Encore une fois, la femme doit redoubler d’efforts pour se faire accepter. Comme si le fait d’être du genre féminin nous empêchait de prendre de belles vagues. Comme si nous n’étions pas conçues pour surfer.
La plupart des filles restent en dehors de cette guerre du surf, et elles ont raison! Elles prennent parfois plus de vagues en restant un peu plus bas et en attendant les séries qui décalent. Elles ne ratent pas l’opportunité d’un take off quand le surfeur chute à l’inside.
Mais le problème, c’est que moi j’ai envie de prendre des vagues au pic! Ce sont les meilleures forcément! Et je sais que j’ai le niveau maintenant. Parfois j’ose et je regrette car j’ai attendu 1h sans avoir réussi à prendre de réelle vague. Parfois je suis récompensée. Parfois les gars sont plus détendus ( quand le nombre de surfeurs est assez limité bien-sur) et me promettent la prochaine série. Mais souvent je suis découragée…et exaspérée par toutes ces tensions.
Petite leçon de morale
Certains réclament le retour à un localisme un peu plus sévère pour préserver nos spots et notre pratique.. D’autres voient le localisme comme une manière de faire respecter les règles pour tous. Comment lutter contre la mode du surf et l’augmentation de la démographie?
Cela prouve que plus il y a trop de monde dans un espace restreint, plus il y a de tensions et d’agressivité. Imaginez sur un terrain de foot, une trentaine de joueurs se bagarrer un seul ballon; c’est la baston assurée! Quand il y a trop de joueurs, la chance de toucher le ballon pour chacun se réduit et seuls les meilleurs joueurs dribbleront au milieu des débutants qui seront frustrés. Le surf est le seul sport où tous les niveaux se cotoîent ( sauf quand c’est trop gros et qu’il y a des grosses barres à passer: ce qui n’est pas souvent le cas sur la côte bleue). On peut surfer avec un pro à notre droite et un débutant à notre gauche! C’est pour ça que c’est pas évident pour tout le monde! Nous devons, tous niveau confondus, trouver un terrain d’entente! Bref respecter quelques règles.
Nous avons tous besoin de lois et de personnes qui s’assurent de leur bonne application pour continuer à s’amuser. Pour un sport qui au départ était pour les marginaux, les anti-conformistes et les anarchistes, par la force des choses, ceux ci réclament un retour à l’ordre.
A quand un flic qui sifflerait les priorités et verbaliserait les imprudents?
Quelle horreur quand on y pense!!! Est-ce la fin du surf en méditerranée ? A lire sur le blog l’ancien article que j’avais écrit ( cliquez sur le lien bleu): Surf is dead?
Cela me fait penser au discours que je tiens en début d’année à mes élèves de REP+ :
Peut-on jouer au football sans règles?
Est ce qu’on s’amuse quand il y en a un qui joue trop perso?
Quelles sont les règles à respecter si on veut réussir à jouer ensemble sans bagarre?
Quelles sont celles que l’on doit respecter pour éviter les blessures?
Ahah!!!Désolée pour la leçon de morale: c’est ma déformation professionnelle.
Dans moins de deux mois, c’est le plongeon dans un monde inconnu et effrayant. Un trip au plus profond de l’Indonésie semble une rigolade face à la grande aventure de la maternité. Qui dit inconnu,dit peurs, angoisses et questionnements. Voici quelques unes de mes craintes en tant que future maman surfeuse.
La crainte d’une future maman surfeuse n°1:Ne plus avoir le temps ou l’énergie d’aller surfer
A chaque session possible, j’ai peur de ne pas choisir le surf. En tant que maman surfeuse j’aurai sans doute d’autres priorités. Profiter du bébé, faire une bonne sieste réparatrice ou m’occuper du linge sale qui s’entasse? Et le surf dans tout ça? Aurai je une motivation assez forte pour enfiler ma combinaison et me jeter dans le froid? En serai-je encore capable physiquement? Ne serai-je pas trop débordée?
La crainte d’une future maman surfeuse n°2: Qui va garder bébé ? Lui ou moi?
Mon mec aura toujours plus d’énergie et sera toujours plus motivé que moi pour aller surfer. Il me dira que ma passion pour le surf est moins forte que la sienne. Que j’en ai moins besoin que lui. Et j’acquiescerai sans doute car c’est un peu la vérité. Il est un poil hyper actif. Il est capable de ne dormir que 4 ou 5 heures, de travailler toute la journée comme un dingue avec 2h30 de route, et d’enchaîner 3 heures de session jusqu’à la nuit noire. Je connais tout de même des couples qui passent la journée sur la plage avec l’enfant et alternent les rôles. Pour cela il faut que les conditions météos soient favorables…Mais aurai je l’énergie et la motivation suffisante pour imposer mon tour de session?
La crainte d’une future maman surfeuse N°3: Aurai je autant la niaque qu’avant?
La majorité des mamans surfeuses que j’ai rencontrées m’ont confié que lorsqu’elles sont devenues maman, elle n’ont plus eu la même volonté en surf. Comme si quelque chose leur avait été enlevé. Au contraire: comme si un vide était comblé et qu’elles n’avaient plus la même niaque pour affronter les éléments. Enchaîner les canards difficiles pour passer la barre? Se faire peur dans des conditions un peu tendues? Se faire brasser après un bon wipe out? Ah, non!!! Plus du tout envie!!! Cela revient apparemment après 3 ans environ. Ne serai je pas trop vieille dans 3 ans ? Devenir maman provoque un chamboulement émotionnel tel que l’on a pas besoin de se rajouter des pics émotionnels dans des vagues engagées. Ne surferai je plus que des petites vagues lisses sans challenge?
La crainte d’une future maman surfeuse N°4: Après le chamboulement mental, la transformation physique
Une peur, peut être superficielle, mais tout de même ancrée dans nos cerveaux féminins. Même si je ne suis pas le cliché de la surfeuse hyper bien foutue, mon corps de jeune femme sportive va subir des transformations…J’ai peur d’avoir la poitrine avachie et le ventre qui pendouille.
La crainte du futur papa surfeur
Voilà la peur majeure de mon mec:
Je ne veux pas dénigrer les enfants qui pratiquent le football. Mon père était footballeur et j’ai passé mon enfance à le suivre sur les stades tous les week-ends. Peut-être est ce pour cela que je n’ai jamais voulu le pratiquer et que je rêvais de surfer? Pourvu que notre garçon aime la mer, la glisse et l’aventure! Je sais, j’entends dire les parents parfaits: « Il faut accepter son enfant tel qu’il est ». Mais pour mon chéri, ça serait vraiment trop dur de passer des après-midi sur un stade, lui qui n’a jamais touché un ballon de sa vie et qui ne supporte pas les coups de sifflet d’un arbitre…
Et vous, avez vous eu les mêmes peurs? Comment ça s’est passé pour vous? J’attends de vous lire avec impatience.