Encore une tempête vigilance orange est annoncée. La mer est en folie, elle semble souffrir. Le vent la malmène. La houle la déforme creusant jusqu’à des creux de 2 mètres et le vent aplatit ses efforts et ralenti son déferlement.

Je  me dit: « ce n’est pas pour moi »… Et puis, je culpabilise: c’est le week end, j’ai encore pas mal d’énergie après la journée de boulot…et l’eau est encore chaude. Je me décide à tenter ma chance. Mon objectif premier: « faire du sport » et de manière opportune prendre une vague ou deux.

Céline me dit: je vais courir et je viens te prendre en photo dans 20 min.

A peine allongée sur ma planche, je sens un courant que je n’avais jamais subi sur mon home spot auparavant. Mes épaules chauffent d’un coup. Je ne comprends rien, le vent dans les yeux et dans les oreilles, je rame de manière anarchique au hasard. Je prends une vague assez rapidement toutefois mais qui ne déroule pas. Je remonte au pic, toujours en luttant contre ce vent de fou.

A l’eau, mon mec me dit sans ironie:  » Ca fait du bien à la tête , hein? »

Je ne peux pas dire qu’une session avec des rafales d’est à 50 noeuds soit des plus déstressante. Je ne peux pas dire non plus que ça me fait du bien à la tête… J’en prends plein la gueule , ça oui!!! et plein les tympans: quel bruit!

Une grosse série arrive, je fais un canard. Le vent m’empêche de bien planter le nose mais ça passe. je sens la lèvre taper dans mon dos, comme si elle voulait me plaquer au fond. Je perds de la distance, mais je reste sur la planche. La vague suivante arrive de plus loin…je jette la planche et j’attends ma punition.

Je me fais sortir de l’eau. Entraînée par la mousse, je finis en glissant en position horizontale pour ne rien heurter, allongée sur la dalle, ma planche balancée au hasard. Je m’en sors parfaitement bien…comme déposée au point de départ. Avec une certaine excitation et satisfaction. La mer m’a donné une gentille leçon.

15 minutes chrono de session . Céline n’a pas eu le temps de revenir de son footing.

O est Nico?
Où est Nico?
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Le canard s’impose et me sera fatal

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